Publié dans Société

Grève à la JIRAMA - Menace de « black-out » sur tout Madagascar

Publié le mardi, 11 novembre 2025
Le Centre médico-social (CMS) de la JIRAMA, sis à Antanimena Le Centre médico-social (CMS) de la JIRAMA, sis à Antanimena Crédit photo : fourni

La situation au sein de la compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA s’enlise. Plusieurs directions et agences ont été paralysées hier à cause des actes de sabotage liés à la grève initiée par le Syndicat des employés de la JIRAMA (SMJ). Les conséquences se font sentir dans plusieurs quartiers de la capitale. A Ankadifotsy, la Direction des approvisionnements est privée de courant. « Les câbles ont été arrachés et l’activité est suspendue jusqu’à leur remplacement », a précisé une source interne. A Antanimena, le Data Center du Centre médico-social (CMS) de la JIRAMA a été saboté. Le réseau interne est hors service. « Ce centre assure normalement le suivi médical du personnel. Aujourd’hui, les patients ne peuvent plus être identifiés et leurs dossiers ne sont plus transmis aux médecins », a-t-elle ajouté. A Ambohijatovo-Ambony, les manifestants ont arraché les câbles alimentant le siège général qui abrite quasiment toutes les Directions de la société. Même scénario à Ambatonakanga, où l’électricité a été coupée à deux reprises. L’agence ne peut plus accueillir les clients et les paiements de factures sont interrompus. A Antsahavola, les bureaux de la digitalisation sont paralysés. Les poteaux électriques ont été sectionnés et les employés ne peuvent plus travailler normalement, selon des témoins.

 

Divisés

Les manifestants maintiennent leur position. « Nous ne reprendrons pas le travail tant que le directeur général, Ron Weiss, ne démissionne pas », ont-ils annoncé. Ils menacent aussi une coupure d’électricité massive sur tout le territoire. De leur côté, certains employés soutiennent la manifestation mais condamnent les destructions. « Nous ne sommes pas contre la manifestation, mais nous ne sommes pas d’accord avec les destructions », a déclaré un employé. « Cela va empirer les choses, car la population malagasy souffre déjà de cette situation depuis longtemps », a-t-il ajouté. Selon un autre agent, « il faut écarter les employés corrompus au sein de la société. Ce seraient eux qui causent des destructions et des troubles, car ils ont perdu leurs avantages et se sont adonné à la corruption et au vol ». Face à cette situation, le ministère de l’Energie appelle les employés à défendre les intérêts de la société. Il rappelle que la priorité consiste à remettre en marche les machines fonctionnant au fioul pour réduire les délestages. Le ministère invite également la population à signaler aux autorités tout comportement suspect.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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